Nouvelle règles ECS pour AO PPE2

Publié le : 19/12/2022

Évolutions concernant les ECS :

Les étapes suivantes sont désormais détaillées dans le calcul des ECS :

Silicium métallurgique (étape antérieure à la purification du polysilicium de grade solaire). Cette étape, dont l’impact était autrefois inclus dans la valeur du polysilicium solaire, est désormais indépendamment spécifiée. Briques (découpes des lingots en briques – avant découpe en wafers). De la même manière, cette étape dont l’impact était autrefois inclus à la valeur de l’étape « wafer » est désormais indépendamment spécifiée.

Conséquences :

Pas d’augmentation de la valeur de l’impact carbone, mais les étapes de la chaîne de valeur du PV sont davantage détaillées. Cela permettra d’affiner les connaissances sur l’impact des différents process de production et de déterminer les leviers d’optimisation pour réduire l’empreinte carbone des modules PV.

Pour le silicium métallurgique, une valeur GWP « par défaut » a donc été ajoutée au cahier des charges en méthode 1. Nous verrons avec les industriels concernés si une ACV (Analyse de Cycle de vie) permet de démontrer une réalitée inférieure à cette valeur par défaut.

Mise à jour des coefficients d’impact carbone (GWP) et de pertes et casse

Ces coefficients ont été mis à jour pour représenter plus fidèlement la réalité industrielle. Ils sont issus des nombreux ACV réalisés tout au long de la filière PV.

La réalisation d’ACV cellules fait désormais du sens, car cela permet une réelle optimisation face au coefficient d’impact « par défaut » de la nouvelle méthodologie.

Frise illustrant les différents composant d'un module photovoltaïque.

Évolutions concernant les ACV :

Les mix électriques pays ont été mis à jour :

Les contenus carbone de l’électricité produite dans chacun des pays ont été mis à jour notamment :

  • La Chine dont la valeur passe de 1155 à 1024 gCO2e/kWh
  • La France dont la valeur passe de 112 à 52 gCO2e/kWh.

La méthode « IPCC » pour les ACV a été mise à jour :

La base de données IPCC regroupe les facteurs d’impacts en « CO2 équivalent » des étapes de fabrication analysées (composants, déchets, émissions…). Elle est le socle de la réalisation des ACV.

Un Audit sur site est désormais obligatoire pour valider les ACV

Les ACV ne sont désormais valables que pour une durée de 3 ans

La filière, les technologies et les process industriels du PV évoluent rapidement. Les ACV réalisés il y a plus de 3 ans ne sont plus représentatifs des produits fabriqués aujourd’hui.

Une mise à jour des ACV réalisés préalablement pour les certificats existants est donc nécessaire dans tous les cas pour éditer des ECS selon la méthode PPE2.

2 cas de figure :

Les données analysées lors de l’ACV datent de moins de 3 ans :

  • Une mise à jour suffit mais l’ACV ne sera valable que jusqu’à la date de fin d’analyse des données + 3 ans (ex. si données ACV existante analysées jusqu’à Juillet 2021, alors ACV valable jusqu’en Juillet 2024)
  • Si aucun audit sur site n’avait été réalisé, il faut les réaliser

Les données analysées lors de l’ACV datent de plus de 3 ans :

  • Il faut refaire l’ACV, qui sera valable jusqu’à la [date de fin d’analyse des données + 3 ans]

Mise en application de ces nouvelles règles. Quels types de projets sont concernés ?

Ces nouvelles règles s’appliquent aux projets CRE déposés à partir du 1er Avril 2023. Pour le moment cela concerne : 

  • L ‘AO Sol : Cahier des charges de l’appel d’offres portant sur la réalisation et l’exploitation d’Installations de production d’électricité à partir de l’énergie solaire « Centrales au sol »
  • L’AO Bâtiments : Cahier des charges de l’appel d’offres portant sur la réalisation et l’exploitation d’Installations de production d’électricité à partir de l’énergie solaire « Centrales sur bâtiments, serres agrivoltaïques, hangars, ombrières et ombrières agrivoltaïques de puissance supérieure à 500 kWc »
  • Les projets S21 (100-500kWc) pour toute première demande de raccordement déposée jusqu'au 31 mars 2024.